Passez à l’action et modifiez votre fenêtre de croyances

Le monde réel n’est pas celui que nous croyons ou celui que nous voudrions qu’il soit. Il est filtré par notre fenêtre de croyances qui est remplie de tous les principes que nous avons construits tout au long de notre vie en fonction de nos besoins, et selon nos expériences et nos rencontres. Ces principes sont nos vérités absolues de notre conception de nous-mêmes et du monde. Nous ne dérogeons pas sur nos principes, nous ne sommes même pas conscients que nos principes pourraient être changés.

Lorsque vous observez les principes d’autres personnes, vous les trouvez parfois inutiles ou dérangeants. La réciproque est donc vraie, d’autres peuvent penser que vos principes sont idiots. Bien entendu, peu importe ce que pensent les autres …. c’est simplement une alerte à vérifier de votre côté, certains de vos principes peuvent vous empêcher de vivre sereinement ou heureux, sans que vous sachiez pourquoi. Et c’est là que repérer ces « mauvais » principes peut vous aider à améliorer votre vie. Pour cela, il est intéressant de comprendre les mécanismes qui lient vos principes, vos croyances et vos besoins.

Voir n’est pas croire; croire c’est voir!
Vous voyez les choses non pas telles qu’elles sont, mais comme vous êtes.
Eric Butterworth

Les 4 besoins fondamentaux

En tant qu’humains, nous avons 4 besoins fondamentaux

  • Vivre ou survivre
  • Aimer ou d’être aimé
  • Se sentir important ou avoir de la valeur
  • Avoir une vie variée
4-besoins-fondamentaux

Les 4 besoins humains fondamentaux

Ces 4 besoins sont à l’origine de tous nos comportements, ils en sont le moteur. Même si vous pensez que vous n’avez pas ces besoins, si vous êtes un être humain, c’est que vous les avez 🙂

Maintenant, imaginez deux fils qui partent de l’arrière de votre tête, suivent le haut de votre crâne, et se terminent par 2 crochets. A ces 2 crochets, il y a une fenêtre suspendue devant votre visage. Chaque fois que vous déplacez la tête, la fenêtre se déplace avec vous. La réalité du monde vous parvient après avoir été filtré par cette fenêtre de croyances. Sur cette fenêtre, vous avez placé des milliers de principes que vous avez acceptés comme corrects. Et vous acceptez les informations du monde, seulement après avoir été filtrée par votre fenêtre de croyances.

Le modèle Comportements-Besoins-Croyances-Principes

Nous mettons des principes sur notre fenêtre de croyances afin qu’ils nous aident à satisfaire les quatre besoins humains (survivre, aimer ou être aimé, se sentir important, variété). Le nombre de principes que vous avez sur votre fenêtre de croyances est une fonction de votre âge; plus vous êtes âgés, plus vous avez de principes sur votre fenêtre de croyances.

Nous définissons alors nos règles automatiques de comportements: À chaque situation correspondant à nos principes: si nous avons ce principe sur notre fenêtre de croyances, alors nous allons avoir un comportement automatique correspondant à ce principe.

Nous développons des modèles de comportement qui deviennent des habitudes. Et chaque comportement va mener à une série d’actions prédéterminées.

Ces actions vont nous apporter les résultats, qui sont la conséquence des règles que nous avons établies, selon des principes que nous avons inscrits sur notre fenêtre de croyances, pour répondre à nos besoins. Le schéma ci-dessous résume ce modèle.

Modèle-comportements-besoins-croyances

Modèle de comportements besoins-croyances

Tout d’abord, repérez une croyance qui entraîne un « mauvais » comportement?

Une croyance engendre donc une habitude qui n’est en soi, ni bonne ni mauvaise. En revanche c’est le résultat des actions liées à cette croyance, qui peut être jugé bon ou mauvais.

Soyez attentif à votre ressenti, et votre sentiment de bien être. Si vous ressentez un mal-être, ou un stress, il est possible que les résultats de votre comportement ne répondent pas à vos besoins, ce qui signifie qu’il y a probablement un principe incorrect sur votre fenêtre de croyances.

Exemple de croyance: Mon estime de moi dépend du fait d’avoir toujours raison dans une conversation. Connaissez-vous des personnes qui ont cette croyance? Que c’est énervant de discuter avec des gens qui ont pour principe de toujours vouloir avoir raison 🙁 C’est lié au besoin de se sentir important!

Si vous avez ce principe sur votre fenêtre de croyance qu’il faut toujours avoir raison; et que vous  commencez à ne pas avoir raison; alors de façon automatique, vous allez chercher des arguments pour avoir raison; et cela va peut-être vous enfoncer dans des arguments absurdes jusqu’à ce que la situation ne soit plus récupérable. Vous allez ressentir un stress, et votre réaction risque d’être la fuite, la colère ou l’inhibition. Vous allez alors vous sentir l’inverse d’être important. Chacun des 3 cas de comportement automatique de stress ne va pas satisfaire votre besoin de vous sentir important.
Lire aussi l’article Les 3 stress fuite, lutte et inhibition 

… Puis trouvez le besoin correspondant…

Quel besoin satisfait ce principe qu’il faut toujours avoir raison dans une conversation? La survie? être aimé? la variété? C’est plutôt lié au besoin d’être important. Il y a évidemment quelques cas où avoir raison vous donne le sentiment d’être important. Cependant sur le long terme, est-ce que vouloir toujours avoir raison satisfait vraiment ce besoin de se sentir important?

  • Si la réponse est oui, alors, gardez ce principe qui satisfait votre besoin de vous sentir important.
  • Si la réponse est non, c’est-à-dire que si les résultats de votre comportement ne satisfont pas vos besoins, c’est qu’il y a un principe incorrect dans votre fenêtre de croyances.

De façon générale, si vous n’aimez pas les résultats que vous obtenez, vous pouvez revenir à travers le modèle pour voir quels principes sur votre fenêtre de croyances sont à l’origine de ces résultats que vous ne souhaitez pas.

Si vous ne changez pas vos croyances, votre vie sera comme cela pour toujours. Est-ce une bonne nouvelle?

La plupart du temps, nos principes nous conviennent. Et plus cela fait longtemps que nous avons mis des principes sur notre fenêtre de croyances, et plus ils sont naturels pour nous, et moins nous avons envie de les modifier. Si nous modifions nos principes, nous pensons que nous ne serons plus nous-mêmes. Mais si ces principes ne satisfont pas nos besoins sur le long terme, c’est probablement cela la bonne nouvelle: nous ne serons plus la même personne, nous serons une meilleure personne.

…et enfin, trouvez un moyen de satisfaire ce besoin différemment

Lorsque nous arrêtons un comportement qui satisfaisait un de nos besoins, nous devons trouver d’autres comportements basés sur d’autres principes qui vont satisfaire ce besoin. En effet, même si ce comportement de toujours vouloir avoir raison satisfaisait, de façon imparfaite, mon besoin de me sentir important, il le satisfaisait quand-même un peu.

Pour trouver un principe qui, sur le long terme, satisfasse mon besoin de me sentir important dans une conversation, je vais observer ce qui fonctionne chez les autres, ou je peux me documenter sur les méthodes pour avoir plus de charisme ou de leadership. Par exemple, les spécialistes du charisme ont observé que lorsqu’on porte une attention sincère à son interlocuteur, celui-ci va en général avoir une meilleure estime envers celui qui écoute attentivement. Et l’estime des autres envers moi augmente ma propre estime.

Pour remplacer mon ancien principe, je peux adopter ce nouveau principe: « mon estime de moi dépend du fait de porter de l’attention à ce que dit mon interlocuteur ».

Ainsi j’inscrit ce nouveau principe sur ma fenêtre de croyances. Et je crée la nouvelle règle : Si un interlocuteur énonce quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord, alors j’écoute attentivement ce qu’il a à me dire pour bien comprendre son point de vue. Enfin, je crée une nouvelle habitude qui consiste à écouter attentivement ce qu’on me dit pour bien comprendre le point de vue de mon interlocuteur, avant de préparer ma réponse.

Impacts du changement de principe sur ma fenêtre de croyances selon le modèle

Avant

Après

Principe

Mon estime de moi dépend du fait d’avoir toujours raison dans une conversation

mon estime de moi dépend du fait de porter de l’attention à ce que dit mon interlocuteur

Règle

Si je sens que je n’ai pas raison dans une conversation alors je vais essayer d’avoir raison par tous les moyens

Si un interlocuteur énonce quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord, alors j’écoute attentivement ce qu’il a à me dire pour bien comprendre son point de vue

Comportement

Je hausse le ton pour imposer mes arguments et avoir raison

J’écoute attentivement ce qu’on me dit pour bien comprendre le point de vue de mon interlocuteur, avant de préparer ma réponse

Résultat

Je stresse parfois

Je reste toujours serein

Passez à l’action et modifiez votre fenêtre de croyances

Vous ne devenez pas ce que vous voulez, vous devenez ce que vous croyez

Il n’y a pas une personne dans le monde qui n’a pas ces quatre besoins humains: vivre ou survivre; aimer ou être aimé; se sentir important et avoir de la valeur; et le besoin de variété dans nos vies. Vous les avez. Vous avez une fenêtre de croyances, et elle est couverte de principes. Certains conduisent à des résultats qui répondent à vos besoins au fil du temps et, franchement, certains ne le font peut-être pas. Vous avez des règles bien mises en place basées sur ce que vous croyez être vrai qui régissent vos comportements et vos habitudes. Là où ça échoue, c’est que nous avons tendance à ne pas mesurer les résultats. Nous ressentons du mal être, et nous ne savons pas pourquoi. Lorsque c’est le cas, il faut aller trouver le besoin qui est à l’origine de ce mal être et remettre en cause les principes que nous avons mis en place pour satisfaire ce besoin.

Bien entendu, il est très difficile de remettre en cause nos propres principes et croyances. Cependant lorsqu’elles nous empêchent de satisfaire nos besoins sur le long terme, alors il faut les revoir.

Serez-vous assez courageux(se) pour mettre cette fenêtre de croyances sur la table et de découvrir ce qui est incorrect?

D’après You Are What You Believe by Hyrum Smith

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